Le Parlement européen a adopté aujourd’hui sa vision de la stratégie « De la ferme à la fourchette ». Les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique se félicitent de ce vote.

« Le Parlement européen se prononce clairement en faveur d’un monde de demain respectueux du vivant. Les lobbies de l’agro-industrie et de l’agrochimie, qui voulaient que rien ne change, ont échoué ! Farm to fork, c’est aussi un engagement important pour tenir la promesse d’une réduction de 50% d’utilisation des pesticides, et de 25% de surface consacré au bio » se réjouit Éric Andrieu, Vice-président socialiste du groupe S&D, en charge des questions environnementales et agricoles.

Pacte vert

« La stratégie que nous venons d’adopter est au cœur du pacte vert européen ; le Parlement européen le dit clairement : nous devons rendre les systèmes alimentaires durables, équitables, de qualité et bien évidemment respectueux de l’environnement » ajoute l’eurodéputé.

Objectifs contraignants

« Les objectifs de farm to fork sont des objectifs contraignants pour les États membres ; la Commission devra s’assurer que chaque État mette des objectifs appréciables et surtout des moyens pour atteindre ses objectifs. »

Principe de précaution

« Le Parlement européen confirme que doit s’appliquer le principe de précaution pour les nouveaux OGM ainsi que l’obligation de l’étiquetage pour la bonne information des consommateurs. »

Étiquetage nutritionnel

« Le Parlement défend l’étiquetage nutritionnel obligatoire et harmonisé au niveau européen sur l’avant des paquets. Il vise la réduction de la consommation de malbouffe, produits ultra transformés et appellent l’industrie agroalimentaire à retoucher les recettes de ces produits. »

Repenser nos systèmes de production alimentaires

« Repenser nos systèmes de production alimentaires est d’une urgence absolue, tout simplement car ils sont la cause de plus de 30 % des gaz à effet de serre et d’un déclin constant de la biodiversité, avec de grandes quantités de ressources naturelles prélevées inlassablement. Tout aussi grave : ces modes de production ne permettent pas à de nombreux acteurs, notamment les petits producteurs, de vivre dignement, d’obtenir un revenu décent ou de bénéficier de moyens de subsistances équitables. » martèle Éric Andrieu.

Construire le monde de demain

« C’est fort de ces constats que le Parlement européen exprime aujourd’hui un choix courageux : l’agriculture de demain doit être vertueuse, moins chimique, respectueuse de la santé humaine et de l’environnement, de l’eau, des sols, de la biodiversité, des écosystèmes. Sully disait que « Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée ». Aujourd’hui, changeons de paradigme : agroécologie et agriculture biologique doivent devenir les deux mamelles de l’Union européenne, n’en déplaise aux lobbies de la malbouffe ! C’est probablement cela la 3ème révolution agricole ».

Le vote d’aujourd’hui est une étape importante et une victoire de l’intérêt général, et donne l’espoir d’offrir un avenir aux générations à venir » concluent les membres de la délégation.