Virginie Rozière (S&D). Monsieur le Président, déflation rampante, chômage au plus haut, croissance atone, voilà l’état de l’Europe après sept années de crise, jalonnées par des politiques d’austérité aussi inefficaces que dramatiques pour les peuples européens.

 

Il est temps de rompre avec l’application aveugle de règles toujours plus rigides et de faire un pas de plus vers le fédéralisme, pour doter enfin l’Union européenne d’une véritable gouvernance économique.

 

Oui, la crise de 2008 a ébranlé nos économies, mais c’est la désunion de nos États qui explique notre embourbement.

 

Alors que nous devrions dégager une stratégie globale pour l’Union européenne, certains s’aveuglent encore sur les raisons de cette crise: la pusillanimité de chefs d’État qui instrumentalisent les décisions européennes pour leurs préoccupations électorales à court terme et qui oublient l’essentiel, l’avenir des peuples européens.

 

Les décisions de politique économique et fiscale ne doivent plus être uniquement aux mains des représentants des États, mais elles doivent aussi être confiées aux représentants du peuple européen, à ce Parlement. C’est une nécessité, car c’est en avançant vers plus de fédéralisme que l’Union européenne pourra vraiment agir pour ses citoyens.