Isabelle Thomas (S&D). Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, je vous présente mes excuses, j’avais un vote en commission des budgets.

 

Monsieur le Commissaire, chers collègues, le « zéro rejet » fut un slogan de la réforme de la politique commune de la pêche, qui se confronte, désormais, à la réalité. Et, malheureusement, cette réalité n’est pas celle du zéro rejet mais celle de l’obligation de débarquement. Nous avons déplacé à terre un problème que nous n’avons pas su traiter en mer, et je déplore que n’ayons pas toujours pris le temps d’affronter les vrais problèmes et d’y apporter les bonnes solutions en termes de sélectivité des engins de pêche et des pratiques de pêche pour éviter cette mortalité de la ressource, dans un esprit de soutien de l’Europe aux pêcheurs plutôt que dans celui d’éternelles sanctions.

 

Le choix de transformer ces rejets en farines a été celui de la majorité, pas le mien. Soit. Nous ne réécrirons pas l’histoire de la politique commune de la pêche. Aujourd’hui, nous devons composer et nous devons, surtout, évaluer cette obligation, cette exigence, et nous savons à quel point elle pèsera sur le quotidien des pêcheurs et sur leur travail.

 

Il y va de la viabilité des entreprises de pêche et de l’activité sur le territoire côtier.