C’est un fait : l’Europe et le monde croulent sous les déchets. Il y a urgence à agir, car les modes de production actuels ne sont pas soutenables et nous n’avons qu’une seule planète, raison pour laquelle les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique se félicitent de l’adoption du rapport de leur collègue, David Cormand.

« Lutter contre l’obsolescence prématurée doit devenir une priorité européenne » insiste Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, membre de la commission en charge du marché intérieur. « Du lave-linge au Smartphone, la durée de vie des produits technologiques est de plus en plus courte, que ce soit en raison du manque de pièce détachée, de l’impossibilité de réparer les produits ou à la faveur de l’innovation technologique, de l’absence de mise à jour des logiciels embarqués, ou encore du fait du phénomène de la « mode rapide ». Sans parler de la destruction des invendus. Cela représente un coût économique pour les consommateurs et un coût écologique pour la planète » ajoute l’eurodéputée. « En proposant un étiquetage obligatoire sur la durée de vie et la réparabilité des produits, les consommateurs deviendront acteurs et déclencheurs de changements de tendances majeurs en terme de consommation, en adéquation avec leurs aspirations ».

Plusieurs rapports du Parlement européen se sont attaqués à l’obsolescence prématurée ces dernières années ; raison pour laquelle nous devons maintenir la pression pour à la fois préserver les ressources naturelles, promouvoir la consommation durable, améliorer la qualité de vie, développer les territoires et créer des emplois. « Nous dénonçons l’attitude de la droite conservatrice et libérale sur ce rapport, qui a tout fait pour l’affaiblir, usant comme prétexte la crise économique et sanitaire en cours » précisent les membres de la délégation.

« Toutes les mesures encouragées dans ce rapport d’initiative visent à créer également un droit à la réparation, rendant cette option plus attrayante, systématique et abordable, et ainsi renforcer le marché des biens de seconde main. C’est aussi plusieurs milliers d’emplois non délocalisables qui pourraient de ce fait être créés en privilégiant la réparation et les circuits de réutilisation » insiste Sylvie Guillaume.

« Afin de réduire les déchets électroniques, nous rappelons également notre attachement à un système de chargeur universel. Désormais, c’est à la Commission européenne de se saisir de ces propositions : il faut une stratégie complète, technique, commerciale, normative, éducative et informationnelle » concluent les membres de la délégation.