Le Parlement européen a adopté aujourd’hui un texte demandant un retour global et rapide à un espace Schengen fonctionnel. « Respecter Schengen, c’est refuser une approche fragmentée de l’Union européenne » expliquent Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, et Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique, tous deux membres de la commission parlementaire en charge des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.

Lors de la première vague du COVID-19 au printemps dernier, les contrôles aux frontières intérieures ont été réintroduits de manière désorganisée par les États membres. Et durant tout l’été, nous avons assisté à un feuilleton absurde où, d’un jour à l’autre, une frontière était rétablie pour telle ou telle ville ou région en raison du COVID-19, sans coordination, sans cadre réglementaire, et sans expertise scientifique partagée.

« Ces décisions cacophoniques ont menacé le fonctionnement même de l’Union européenne et un principe fondamental, celui de la libre circulation. Aussi, nous demandons une fois de plus une véritable coordination et coopération européenne » ajoutent les deux eurodéputés.

« Schengen et le principe de libre circulation sont menacés. Rappelons les conséquences catastrophiques de la fermeture des frontières intérieures. Catastrophes humaines, pour les couples ne résidant pas dans le même pays, pour les citoyens des régions frontalières, pour les travailleurs transfrontaliers ainsi que pour les étudiants. Catastrophes économiques pour nos entreprises. Nous devons apprendre de cette crise et renforcer notre coopération au lieu de revenir progressivement sur l’idée d’un espace commun européen » concluent les membres de la délégation.