Cette semaine, les chefs d’États et de gouvernements, réunis au sein du Conseil européen sont appelés à prendre des décisions cruciales pour l’intégration européenne de l’Ukraine. Nous sommes à un tournant critique de la guerre. Le soutien militaire des occidentaux s’érode dangereusement. Tout renoncement serait irresponsable et fatal à l’avenir de l’Union. Le Parlement européen a débattu pendant cette plénière de ce rendez-vous stratégique et nous avons rappelé l’importance fondamentale d’assurer la victoire de l’Ukraine.
« Lors de ce Conseil européen, nous appelons les États à s’accorder sur la création d’un fond d’assistance militaire à l’Ukraine, alimenté en ressources substantielles et sur le long terme. Il est également urgent de débloquer les 50 milliards d’euros d’aide européenne dans le cadre de la Facilité pour l’Ukraine pour soutenir la reconstruction et l’intégration européenne du pays et d’ouvrir les négociations d’adhésion. Le blocage de Viktor Orban, pourrait coûter très cher à l’UE si les autres dirigeants ne font pas preuve d’une fermeté extrême » dénonce Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique et co-Président de la délégation de la gauche sociale et écologique.
« L’heure est au sursaut : les Républicains aux États-Unis bloquent l’aide militaire aux Ukrainiens et l’élection de Trump en 2024 est une hypothèse de plus en plus probable. Nous n’avons plus le choix, seul un investissement massif dans l’industrie de défense européenne permettra d’assurer notre sécurité à long-terme. Ne pas agir en Européens c’est faire le jeu de Poutine. Et il ne faut pas s’y tromper : il ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. » insiste l’eurodéputé.
« Alors que les Ukrainiens manquent cruellement de munitions, il est indispensable et urgent de leur fournir de quoi résister aux Russes. Nous leur avions promis 1 million de munitions et seul un tiers a été livré, il faut accélérer la cadence. L’Union européenne doit assumer ses responsabilités historiques » conclut Raphaël Glucksmann.