Le Parlement européen a voté, aujourd’hui, en faveur d’un rapport détaillant les contours du futur mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, afin de réduire les fuites de carbone. Ce rapport devrait inspirer la Commission européenne, qui doit dévoiler son propre projet d’ici l’été pour une entrée en vigueur début 2023. La délégation de la gauche sociale et écologique a fait le choix de s’abstenir suite au maintien des quotas d’émission de carbone gratuits.
« Nous avons milité pour la suppression des quotas d’émission de carbone gratuits. En effet, certaines grandes entreprises obtiennent gratuitement de nombreux quotas d’émission pour essayer de les empêcher de se délocaliser hors d’Europe. Mais nous sommes partisans d’un changement de cap en introduisant un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières pour taxer les importations en provenance de pays où les règles climatiques sont trop peu strictes. »
« Malheureusement, aucune majorité ne s’est dégagée au Parlement européen en faveur d’une suppression progressive des quotas gratuits. Non seulement le principe du pollueur payeur n’est donc pas respecté mais pire encore, on continue à payer les pollueurs via ces quotas gratuits. Ce n’est pas acceptable. Je ne peux donc voter en faveur de cette proposition du Parlement européen et j’espère de tout cœur que la Commission rectifiera le tir dans sa future proposition législative carbone. » a expliqué le socialiste Éric Andrieu membre de la Commission de l’Environnement à l’issue du vote.
« L’Union européenne a sa part de responsabilité pour les émissions de gaz à effet de serre qu’elle produit mais aussi pour celles qu’elle importe. Elle doit amplifier son action climatique, protéger nos industries et nos emplois et favoriser la relocalisation. La Commission européenne doit proposer un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières à la hauteur dans sa future proposition », concluent les membres de la Délégation de la gauche sociale et écologique.