Le Parlement européen a adopté aujourd’hui à une large majorité le rapport de Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, sur les activités du Médiateur européen.
Pour rappel, la tâche du Médiateur européen est de veiller au respect des droits des citoyens européens. Il joue également un rôle clé en aidant les institutions européennes à améliorer l’ouverture, l’efficacité et la proximité avec les citoyens, en vue de renforcer leur confiance dans l’Union européenne.
« Nous partageons avec la Médiatrice européenne son combat pour une bonne administration au sein des institutions et agences européennes et pour ce faire les luttes pour la transparence et contre les conflits d’intérêts » explique Sylvie Guillaume. « Le Conseil doit respecter nos recommandations en matière de transparence, notamment en garantissant l’accès des citoyens à ses documents législatifs et à son processus décisionnel » ajoute l’eurodéputée.
« La lutte contre les conflits d’intérêts est l’autre cheval de bataille que nous partageons, raison pour laquelle nous plaidons pour un registre obligatoire pour les lobbyistes. Après les cas emblématiques – et scandaleux – de pantouflages d’anciens Président de la Commission européenne, Commissaires et fonctionnaires, nous avons besoin de règles plus fermes concernant les « portes tournantes ». Les déclarations d’intérêts présentées par les commissaires désignés doivent également être mieux contrôlées, avec des moyens à la hauteur. Sur tous ces points, nous soutenons la Médiatrice européenne » précise Sylvie Guillaume.
D’autres engagements de la médiatrice européenne méritent d’être salués, comme le traitement des problèmes liés aux procédures de passation de marchés ou les questions relatives au handicap. « Nous soutenons la rapporteure dans sa demande à la Médiatrice européenne d’accorder davantage de vigilance dans le traitement des plaintes concernant les droits fondamentaux : celles visant l’Office européen de sélection du personnel (EPSO) sur l’égalité et la non-discrimination ont été multipliées par deux entre 2018 et 2019. Cela mérite toute notre attention ! De même, le droit des citoyens à être entendus est primordial et nous soutenons le constat de maladministration face aux irrégularités observées dans le cadre d’entretiens avec des demandeurs d’asile organisés par le Bureau européen d’appui en matière d’asile. » ajoutent les membres de la délégation.
« Alors que le Bureau du Médiateur européen vient de fêter ses 25 ans, nous pouvons encore améliorer les règles applicables, avec une idée simple : sans transparence, pas de confiance ! A cet égard, nous saluons le travail engagé mené par Emily O’Reilly, réélue Médiatrice européenne mi-décembre 2019 pour un nouveau mandat. » concluent les membres de la délégation.