Le Parlement européen débattra, pendant cette session plénière à Strasbourg, de la réintroduction abusive des contrôles aux frontières intérieures au sein de l’espace Schengen.

Pour Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, « la Cour de Justice de l’Union européenne a confirmé en avril dernier que des contrôles aux frontières liés à des menaces graves pouvaient être instaurés pour une période allant jusqu’à six mois, et ne pouvaient être prolongés que si de nouvelles menaces émergeaient, et ce pour un maximum de deux ans ».

« Or, depuis 2015 l’Autriche, l’Allemagne, la France, la Suède, le Danemark et la Norvège ont réintroduit des contrôles, suite notamment aux attentats puis à la crise humanitaire due à la guerre en Syrie. Ces États sont en infraction avec le droit de l’Union, et ce depuis plusieurs années, sans que la Commission européenne, gardienne des traités, n’ait pris de mesures » rappelle l’eurodéputée. « Parce que l’espace Schengen de libre circulation est une des plus grandes avancées de l’Union européenne, nous appelons solennellement les autorités des États membres à respecter les règles actuelles de l’espace Schengen » insiste Sylvie Guillaume.

« Alors que nous travaillons à la révision du Code Frontières Schengen, nous garderons intact cet objectif simple que de mauvais prétextes viennent entraver : remettre la libre circulation au cœur du code frontières Schengen » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.