La semaine dernière, un nouveau sommet entre l’Union européenne (UE) et la Chine a eu lieu. Le Parlement européen débattra aujourd’hui des « résultats » de ce sommet et plus largement de l’avenir des relations avec la Chine.

« Lors de ce sommet, l’objectif des dirigeants européens était de faire en sorte que la Chine n’accorde pas son aide à la Russie en lui permettant notamment de contourner les sanctions qui la visent. Ils ont échoué. Mais pouvait-il en être autrement ? Il est complètement illusoire de penser que la dictature chinoise puisse nous aider à faire face aux menaces russes. » explique Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique membre de la commission parlementaire en charge des affaires étrangères.

« Des politiques à courte-vue ont produit notre dépendance aux énergies fossiles russes, elles ont aussi produit notre dépendance à l’appareil productif chinois.  Faudra-t-il attendre de découvrir que nous finançons une guerre lancée par Pékin pour commencer à la réduire ? Apprenons de nos erreurs. Apprenons de nos erreurs et travaillons-y dès maintenant. Les pistes sont connues depuis le début de la crise du COVID : rapatriements de nos chaînes de valeurs stratégiques, diversification de nos approvisionnements, renforcement de nos partenariats avec nos alliés, amélioration de nos outils de défense commerciale. Il faut maintenant les mettre en œuvre, il y a urgence » ajoute l’eurodéputé.

« C’est seulement lorsque nous serons indépendants que nous pourrons être crédibles. Lorsque nous serons autonomes, capables de prendre nos décisions en fonction de nos intérêts, de nos principes, et non plus de nos sujétions. Alors nous serons pris au sérieux par ces régimes qui ne comprennent que le langage de la force. » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.