Le Parlement européen a voté aujourd’hui pour l’interdiction à un pédophile d’exercer des activités professionnelles en relation avec des enfants sur tout le territoire de l’Union européenne. Le projet, initialement proposé par la Belgique, devrait être adopté par les 25 Etats membres de l’Union.
Suite aux récentes affaires judiciaires impliquant des personnes déjà condamnées pénalement pour des infractions sexuelles similaires dans un autre Etat, un nouveau cadre juridique facilitant les échanges d’information va être mis en place.
« Ceci pourrait conduire vers un premier modèle avant-gardiste d’interconnexion des casiers judiciaires des Etats membres ainsi que des informations qui y figurent« , explique l’eurodéputée française Martine Roure, porte-parole du Groupe socialiste au Parlement européen chargée des libertés civiles.
Cette coopération renforcée entre États membres de l’Union européenne dans le domaine de la protection des enfants contre les abus sexuels assurerait une mise en œuvre immédiate des déchéances attachées aux condamnations pénales pour ce type de comportements.
« A cette fin, est appliqué le principe de reconnaissance mutuelle des interdictions résultant de condamnations étrangères« , ajoute Martine Roure. « Les frontières nationales ne doivent plus constituer des obstacles à la bonne exécution de la justice, particulièrement dans des cas aussi grave que ceux d’atteintes à la protection et l’intégrité physique des enfants. »
Bruxelles, le 1er juin 2006