Aujourd’hui va aboutir un combat porté par le groupe S&D et sa délégation française pendant toute la législature, celui de la protection résolue des journalistes, piliers essentiels de nos démocraties.

« Parce que la voix des journalistes ne doit jamais être étouffée, la loi anti-SLAPPs que nous allons adopter va permettre d’empêcher les procédures baillons » se félicitent les eurodéputés français du groupe S&D Sylvie Guillaume et Pascal Durand.

Pour rappel, ces poursuites, véritables dérives judiciaires, visent à empêcher la liberté d’expression, les enquêtes journalistiques, les manifestations pacifiques et tout autre forme d’engagement du public sur des questions qui nous concernent tous, du climat à la santé publique, en passant par les droits des travailleurs et des consommateurs.

« Les « SLAPPs » sont souvent orchestrées par des entités puissantes, des politiques ou des multinationales, dans le but de se soustraire à l’œil critique du public. Ces procédures ne visent pas à gagner en justice, mais à effrayer, à faire taire et à épuiser les ressources de ceux qui osent s’opposer à elles » expliquent les deux eurodéputés.

L’accord provisoire que nous espérons voir valider aujourd’hui prévoit notamment d’accélérer les procédures et de garantir la possibilité d’un rejet anticipé mais également de permettre des mesures d’accompagnement en matière d’assistance, d’information, y compris la mise à disposition d’une aide juridique et financière existante, d’un soutien psychologique par le biais d’un point de contact unique au niveau national tout en mettant en place une démarche de meilleure transparence et de collecte de données.

Par ailleurs, les peines prévues, mais aussi l’introduction du droit à la réparation ainsi que l’obligation de rembourser les victimes de tous les frais engagés pour leur défense et leur représentation juridiques en cas de jugement en leur faveur devrait également rééquilibrer les rapports de force et dissuader des abus.

« Parce que ces attaques mettent en danger nos principes démocratiques, l’État de droit et sapent les libertés fondamentales que sont la liberté d’expression, la liberté d’information et le droit de réunion, nous devions réagir et protéger les plus vulnérables. Nous félicitons le rapporteur S&D Tiemo Wölken d’avoir tenu bon dans les négociations avec le Conseil » concluent Sylvie Guillaume et Pascal Durand.