Hier, le Parlement européen, réuni à Strasbourg pour sa session plénière, a voté clairement en faveur de la Loi sur la restauration de la nature, un texte porté avec courage par le socialiste espagnol César Luena. Le vote portait sur le texte ayant fait l’objet d’un accord en trilogue entre le Parlement, le Conseil et la Commission, son sens était de valider le texte ou de le tuer. L’unité des Socialistes et Démocrates a été essentielle pour faire approuver cette loi. L’extrême droite et les conservateurs ont tenté de faire rejeter ce texte majeur en soumettant un amendement de rejet. Pas une seule voix socialiste ne s’est perdue dans cette motion de rejet tandis que chez les députés Français, les Républicains (Bellamy, Colin-Ousterlé, Danjean, Didier, Morano, Hortefeux, Saillier, Sander) ont voté avec l’extrême droite (Bardella, Beigneux, Bilde, Bruna).
Un des piliers du « Green Deal » ou « Pacte Vert », ce texte joue un rôle crucial pour sauver la biodiversité, lutter contre le changement climatique et renforcer la résilience de l’agriculture. Contrairement aux fake news et campagnes de désinformation qui ont circulé, la Loi sur la Restauration de la nature vise à réhabiliter au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030, et tous les écosystèmes qui en ont besoin d’ici 2050. Le Parlement a réussi à donner un statut juridique à l’engagement de planter 3 milliards d’arbres d’ici 2030 dans l’Union européenne. Dans les zones marines, de nouvelles dispositions ont été introduites pour renforcer la coordination entre les États membres, en particulier dans le contexte de la politique européenne de la pêche.
Pour Christophe Clergeau, chef de file de la Délégation de la Gauche Sociale et Écologiste sur les questions environnementales et agricoles, « ce texte ambitieux est une chance pour la planète, en particulier pour la protection des pollinisateurs. La biodiversité est notre bien commun, nous devons la protéger. Le texte est équilibré : il préserve les écosystèmes tout en donnant une flexibilité pour le secteur agricole. Il faut arrêter d’opposer les agriculteurs et la nature. Ils en ont besoin pour travailler. Ce texte prouve que l’on peut trouver des points d’équilibre ».
« J’ai du mal à comprendre l’entêtement et aveuglement de la droite qui continue à courir derrière l’extrême-droite et cherche à tuer un texte qui a fait l’objet d’un large accord au sein du Conseil avec le soutien de gouvernements de différentes sensibilités. Il y a des moments où il faut prendre ses responsabilités pour agir et aller de l’avant, droite et extrême-droite ont raté aujourd’hui ce rdv. Nous avancerons sans eux. »