Le Parlement européen a adopté aujourd’hui, mercredi 9 octobre, la révision de la directive sur l’impact environnemental, qui prévoit des règles au niveau européen pour évaluer les grands projets en fonction de leurs risques environnementaux. Le point central, pour les eurodéputé-e-s socialistes, était l’extension de la directive aux projets d’extraction de gaz de schiste.

« L’Europe est à la pointe en matière de politiques publiques environnementales dans le monde, et elle doit le rester », insiste Gilles Pargneaux, eurodéputé membre de la commission de l’environnement. « Nous nous sommes dotés d’objectifs ambitieux en matière environnementale avec la stratégie UE2020. Nos politiques doivent s’adapter à cette stratégie », ajoute l’élu.

La directive déjà en vigueur sépare les projets en deux catégories : ceux qui sont obligatoirement soumis à enquête, et ceux qui sont d’abord soumis à une procédure de vérification préliminaire. « Construction de ponts, de ports, d’autoroutes, en passant par les décharges jusqu’aux élevages intensifs de poulets ou de porcs… le diable se cache dans les détails de ces inventaires à la Prévert », précise l’eurodéputé.

« C’est pourquoi, je me félicite que le groupe socialiste ait obtenu l’incorporation des projets relatifs au gaz de schiste dans la catégorie des projets obligatoirement et directement soumis à une évaluation. La Commission européenne ne prévoyait pas d’encadrement spécial pour les projets d’exploration des sols en rapport avec le gaz de schiste. Nous avons souhaité répondre à cette grande préoccupation des citoyens. La position des socialistes a permis d’intégrer les différentes étapes de ces projets dans la catégorie la plus stricte qui soit de la directive, c’était un effort politique nécessaire au moment où la droite tentait de réduire a minima tout d’encadrement du gaz de schiste », conclut l’eurodéputé.