Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, la traçabilité des denrées alimentaires est un devoir vis-à-vis du consommateur. Il le demande et il a raison: il le demande pour sa santé et pour sa liberté de choix. Il y a déjà eu trop de scandales dans ce domaine, celui de la viande de cheval ayant le plus frappé les esprits.

Quel inconvénient y a-t-il à étiqueter la provenance des ingrédients alimentaires? On nous parle de coûts supplémentaires qui seraient exorbitants, mais c’est faux. Ils ne joueraient qu’à la marge sur les coûts. La nécessité de cette traçabilité est telle qu’un certain nombre de pays ont eux-mêmes pris l’initiative d’avancer dans cette direction. L’Union européenne et la Commission seraient dès lors bien inspirées de ne pas être à la remorque, mais de prendre l’initiative sur un sujet qui rassemble les citoyens européens. C’est leur intérêt, mais c’est aussi celui des producteurs et des transformateurs.