« Le déroulement de ce sommet nous a tous rajeunis » a déclaré Catherine Trautmann à l’issue de ces 24 heures de réunions qui vont s’avérer cruciales pour l’avenir de l’Euro et plus largement de la construction européenne.
« Le temps des sommets de la dernière chance qui ne faisaient que recycler les conclusions des sommets précédents est terminé. C’est la fin de la paralysie Merkozy, et du sinistre duo répétant en boucle le mot « austérité ». Véritable sommet du temps des pionniers de la construction européenne, nous avons eu droit à une nuit épique faite de coups de théâtre, de rebondissements, de drames avec, au petit matin, une issue et un espoir », s’est réjouie la présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.
« Ce qui hier était inimaginable et inaccessible devient possible. Aide directe du MES aux banques, taxe sur les transactions financières, brevet européen, pacte de croissance avec 120 milliards d’euros… C’est un accord global et cohérent, qui ouvre la voie à plus d’Europe. C’est d’ailleurs ce que prônaient le Parlement européen et les progressistes du groupe socialiste et démocrate depuis l’adoption du rapport « crise » », ajoute l’eurodéputée.
« C’est une victoire collective de l’Union européenne, et c’est le vote des Français qui a permis cette réussite : François Hollande a su faire de la France un trait d’union entre le sud et le nord de l’Europe, là où Nicolas Sarkozy clivait. La meilleure façon de faire bouger les autres, c’est de bouger soi-même. La France bouge, l’Europe avance, et une lueur d’espoir vient d’apparaître pour sortir l’Europe de la crise. Pour réussir, l’intégration doit être solidaire. Ce message d’apparence simple semble enfin accepté par tous. La mise en œuvre doit désormais être rapide et efficace » conclut Catherine Trautmann.