Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne réunis à Bruxelles ont trouvé un accord afin de doter l’Union européenne d’un plan de relance de la croissance d’un montant de 130 milliards d’euros : recapitalisation de la Banque européenne d’investissement, utilisation effective des fonds structurels engagés, instauration d’obligations permettant de financer des projets d’infrastructures.

« L’orthodoxie affichée par la Chancelière allemande Angela Merkel l’isole de plus en plus au sein de l’Union européenne, suscitant même un rejet croissant de la part de ses partenaires conservateurs. L’accès au mécanisme européen de stabilité est étendu aux pays qui ne sont pas soumis aux programmes d’assistance financière, étape indispensable vers la mutualisation des dettes européennes. Reste à accorder une licence bancaire au MES pour permettre à la Banque centrale européenne de garantir indirectement les dettes souveraines » propose Liêm Hoang Ngoc, membre de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.

« Sous l’impulsion de François Hollande, le Conseil européen a articulé la gestion de l’urgence en apportant son soutien à l’Espagne et l’Italie. Il a répondu aux exigences du court-terme grâce à l’adoption du Pacte de croissance conformément au mandat reçu des Français, et tracé la voie vers l’union bancaire que le Parlement européen appelait de ses vœux. Pour le long terme il a défini l’horizon d’une Union économique et monétaire rééquilibrée, solidifiée et démocratisée » estime Pervenche Berès, Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen.

« Grâce à l’action décisive du Président de la République, le Conseil européen a désormais intégré la nécessité pour l’Union européenne de mettre en œuvre une stratégie de croissance durable représentant 1% du budget européen. La discussion des grandes orientations économiques est désormais actée : l’Union européenne ne pourra sortir de l’ornière de la crise sans casser le cercle vicieux de l’austérité condamnant les Etats membres à une récession sans fin », déclare Catherine Trautmann, Présidente de la Délégation Socialiste Française.