A la veille du sommet Européen qui doit se tenir à Bruxelles, les Socialistes et Démocrates appellent les chefs d’état et de gouvernements à prendre les décisions qui s’imposent pour sortir durablement de la crise. Ce sommet ne doit pas déboucher sur une nouvelle série de déceptions et de reports.

A la veille de ce sommet, Hannes Swoboda, président du Groupe S&D, a déclaré:

 » Le succès de ce sommet tient encore à un fil. J’espère que les résultats ne seront pas en deçà des besoins nécessaires pour faire face aux défis de la crise actuelle dans de nombreux pays européens.

Nous reconnaissons que de petits pas sont faits. C’est le cas notamment en ce qui concerne la proposition d’augmenter le capital de la Banque européenne d’investissements et d’accélérer les changements liés à des projets Européens. Mais il faut aller plus loin. Nous avons besoin de mesures concrètes pour la mutualisation des dettes existantes (fond de rédemption) comme l’a proposée le Parlement européen et d’autres actions pour promouvoir les investissements. A cet effet, nous soutenons pleinement les propositions de Jacques Delors et d’ Helmut Schmidt pour une agence européenne de la dette ainsi que la proposition de Mario Monti d’une règle d’or pour les investissements publics.

Nous devons, en outre, établir une feuille de route pour réduire le poids insoutenable des remboursements des dettes souveraines, et le lancement des euro-obligations. Je voudrais souligner que l’entêtement marqué récemment par Angela Merkel contre les euro-obligations est dangereux et il risque d’entrainer plusieurs pays et l’Union européenne elle-même vers la catastrophe.

Nous avons besoin d’un programme clair pour lutter contre le chômage, tout spécialement celui des jeunes. Les déclarations solennelles ne suffisent pas, nous devons apporter des solutions concrètes comme e fond de garantie pour les jeunes afin de lutter contre cette situation intolérable.

Concernant la Taxe sur les transactions financières, nous saluons la volonté de plusieurs Etats membres d’aller vers une coopération renforcée et nous espérons que le Conseil européen donnera son feu vert pour lancer la procédure.  »

Sur la récente proposition conjointe du président du conseil européen, Herman van Romuy, de Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne et Jean Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, Hannes Swboda a déclaré:

« Cette proposition présente de nombreux points positifs mais aussi beaucoup de lacunes. Alors que nous sommes en faveur d’un système de supervision Européen intégré des banques, les propositions sur l’union fiscale montrent des faiblesses. Tout d’abord, il faut noter que la crise économique et financière actuelle n’et pas due à un manque de discipline fiscale mais à de nombreuses raisons macro-économiques. Le document ne s’attaque pas à ce problème.

Nous soutenons le projet de renforcer la légitimité démocratique de l’une union économique et monétaire de M. Van Rompuy mais cela nécessite davantage de légitimité démocratique et le texte manque de propositions concrètes. Il est particulièrement hypocrite que le président de « L »Institution européenne démocratique, à savoir le Parlement européen, ne soit pas invité à se joindre à la préparation d’une union politique démocratique. Dans ses conclusions, la proposition exclut explicitement le président du Parlement de rédiger un rapport pour le conseil de décembre. C’est tout simplement un scandale à la fois pour l’Institution elle-même et pour les citoyens européens. »