La politique étrangère européenne est au cœur de la session plénière du Parlement européen cette semaine. Résolution d’urgence sur Hong-Kong, rapports sur les droits de l’homme dans le monde et sur la politique étrangère et de sécurité commune, tous les textes adoptés convergent : le Parlement appelle l’UE à affirmer sa puissance pour défendre ses principes et ses intérêts stratégiques et politiques.

« Dans les mots et les discours, l’UE se veut être un acteur géopolitique et dit vouloir renforcer son autonomie stratégique. Très bien, mais alors faisons-le ! Qu’est ce qui nous en empêche ? » interroge Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique membre de la commission en charge des affaires étrangères.

« L’UE a peur de son ombre et s’enferme elle-même dans une impuissance volontaire. Nous avons pourtant des instruments de puissance : nous sommes le plus grand marché du monde. Mettons cette puissance commerciale au service de nos principes. Ces principes sont clairs : on ne commerce pas avec des assassins, des tortionnaires. On ne signe pas d’accord d’investissements avec un régime qui réduit sa population en esclavage » ajoute l’eurodéputé.

« Nous nous sommes dotés d’un mécanisme de sanctions ciblées contre les responsables de violations des droits humains, il est grand temps de l’utiliser avec force contre les chefs d’orchestre de la répression contre les ouighours dont les noms sont connus de tous » insiste Raphaël Glucksmann.

« L’Union européenne est forte et c’est pourquoi des régimes autoritaires veulent non seulement nous affaiblir économiquement, mais aussi tuer le modèle démocratique et de libertés que nous incarnons. Il est encore temps d’agir. Là est notre intérêt premier, qui passe bien avant ceux des multinationales. Passons aux actes ! » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.