Sanofi-Aventis, premier groupe pharmaceutique européen et quatrième mondial, a engagé un plan de restructuration de vaste ampleur, l’objectif étant d’économiser 2 milliards d’euros d’ici 2013. Dans le même temps, pour l’année 2009,  le chiffre d’affaire est de 29 milliards d’euros avec un résultat net de 8.5 milliards d’euros.

« Nous sommes en présence d’une entreprise largement bénéficiaire dont la décision de réduire drastiquement les effectifs avec la suppression de 1300 emplois – 20% des effectifs France – n’apparaît pas justifiée économiquement, mais dictée par une vision comptable et financière dont les salariés sont les premières victimes » a dénoncé l’eurodéputé socialiste Kader Arif.

Le point le plus inquiétant de la restructuration consiste en une externalisation  des activités de R&D, avec un risque de délocalisation vers des pays émergents à bas coûts. Dans un contexte économique très difficile, ceci modifie de façon profonde et brutale les structures de R&D, entrainant ainsi de fortes inquiétudes en termes d’impact sur l’emploi et sur la pérennité même de nombreux sites en France et en Europe.

Face à ce  projet aux impacts politiques, économiques et sociaux conséquents,  et qui engage  la politique industrielle européenne, Kader Arif a interpellé par une question parlementaire la Commission, « parce que se pose clairement à nous la question de la qualité de la recherche pharmaceutique en Europe et de l’avenir de cette industrie, historiquement ancrée sur notre continent, et qui contribue à la santé des européens, à la croissance économique, au développement de notre économie du savoir, à l’offre de débouchés pour nos diplômés ainsi qu’au maintien d’emplois qualifiés dans nos régions » a-t-il expliqué.

En effet, dans la bataille économique internationale, l’Europe a misé, pour partie, sur ces activités hautement qualifiées qui contribuent à lui donner sa place dans le paysage industriel mondial et que la stratégie purement financière de Sanofi-Aventis pourrait contribuer à remettre en cause. Ce désengagement pose aussi clairement la question de la responsabilité des grands groupes industriels en termes d’emploi et d’innovation.

« Je partage les inquiétudes des salariés confrontés à cette restructuration, en France et en Europe, et je tiens a  leurs exprimer tout mon soutien » a conclu Kader Arif.

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