Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Président de la Banque centrale européenne, vous savez que ce Parlement a un bilan sur la façon dont vous intervenez, autrefois au titre de la troïka et, aujourd’hui, au titre des institutions de Bruxelles.

Plusieurs questions restent posées sur le rôle de la Banque centrale dans la mise en œuvre des mémorandums, notamment en Grèce. Une clarification est nécessaire à cet égard. Je vous demande de nous l’apporter.

Le rapporteur a indiqué que, quelle que soit la qualité de la politique monétaire que vous menez, celle-ci ne peut pas tout et qu’on observe un besoin de relance de l’investissement ici ou là.

Vous avez vous-même dit que les conditions économiques n’étaient pas si sereines et que l’Union économique et monétaire devait être complétée d’urgence, non seulement par un des piliers de l’Union bancaire, ce projet de l’Union des marchés des capitaux, mais aussi par ce qu’on appelle l’achèvement de l’Union économique et monétaire, notamment la mise en place de la capacité budgétaire.

Vous êtes l’un des auteurs du rapport des cinq présidents dans lequel cette question a été évoquée. Compte tenu de la situation économique de la zone euro, compte tenu des difficultés dans lesquelles un certain nombre de nos États se débattent, ne pensez-vous pas qu’il faut accélérer le calendrier et que la perspective d’attendre 2017 pour que, à côté de la politique monétaire, les outils de la politique économique puissent être pleinement mobilisés soit trop tardive?

Dernière question, Monsieur le Président, qui n’a pas été évoquée dans le rapport annuel de M. Marias et qui fait parfois l’objet de ce rendez-vous annuel: c’est la question de l’utilisation des billets de 500 euros. Or, vous savez que c’est une question récurrente, notamment lorsque l’on s’intéresse aux conditions de financement du terrorisme.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus car il nous semble que votre institution devra aussi apporter sa contribution à cette thématique?