Le Parlement européen a débattu aujourd’hui des révélations concernant la cybersurveillance, entre autres, de militants des droits humains, de journalistes et de personnalités politiques par le logiciel espion Pegasus.

Cet été, un consortium international de journalistes d’investigation – Fobidden Stories -a en effet révélé que divers Gouvernements, y compris au sein de l’Union européenne, avaient utilisé les services de la société israélienne NSO Group (à capitaux européens) afin de surveiller des figures de l’opposition, des militants des droits humains, des journalistes, des avocats et même des chefs d’États – comme le président de la République française, espionné par le Maroc – et ce à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne.

« C’est gravissime. Et les réactions ont jusqu’à présent été très faibles. Cette Ubérisation des systèmes de surveillance est particulièrement dangereuse : des vies, celles de militants des droits humains, de journalistes, sont directement menacées. Ces attaques visent frontalement nos démocraties et notre souveraineté » assène Raphaël Glucksmann, président de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère.

« La Commission européenne et les États membres doivent en être conscients : laisser ces pratiques prospérer revient à accepter un monde toujours plus instable et dangereux et, in fine, à mettre en danger nos démocraties » concluent les membres de la délégation.