Aujourd’hui, nous débattrons au Parlement de l’état de la démocratie en Pologne, avant d’adopter une résolution sur le sujet demain.

« Dans leur surenchère liberticide, les autorités polonaises ont proposé une législation sur les médias afin de réduire au silence les plus critiques du régime. Dans le viseur notamment, la chaîne de télévision TVN. Ce qui arrive en Pologne est contraire aux principes fondamentaux de l’Union, que les Polonais plébiscitent, raison pour laquelle nous devons les soutenir », explique Sylvie Guillaume, Présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique et membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) au Parlement européen. « Plus que jamais, nous avons besoin d’une législation européenne sur la liberté des médias pour défendre l’État de droit », ajoute Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique et membre suppléant dans la même commission.

Autre point de vive inquiétude, les menaces qui pèsent sur le respect de l’État de droit : dernier épisode en date, le gouvernement polonais a pris la décision d’ignorer un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne. La cible des différentes manœuvres est claire : le Premier ministre polonais vise la primauté du droit européen. « Il ne faut pas s’y tromper : aller sur cette voie, comme certains l’ont préconisé ou continuent de le faire en France, c’est ni plus ni moins que la mort de notre Union. C’est pour cette raison qu’il faut s’appuyer sur nos principes. Nous ne devons rien céder et utiliser tous les mécanismes disponibles – notamment la conditionnalité budgétaire liée à l’État de droit », concluent les deux membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.