En mettant sur la table le paquet Omnibus I, la droite a fait le choix idéologique de s’attaquer aux acquis sociaux et environnementaux portés lors de la précédente mandature, notamment par notre délégation et notre Groupe. En menant ouvertement des négociations avec l’extrême-droite, elle a une fois encore mis à mal la majorité pro-européenne de ce Parlement.

Notre position, exprimée lors de la présentation du Paquet Omnibus I par la Commission européenne, et répétée lors du vote “Stop the Clock”, n’a pas changé. Nous sommes ouverts à apporter des simplifications à la réglementation européenne et ajuster les modalités, tout en préservant une activité économique vertueuse socialement et écologiquement, mais refuserons toute déréglementation qui saborderait des avancées majeures sur la transparence et la responsabilité des entreprises, la protection des travailleurs et de l’environnement, le respect des droits humains. Concrètement, nous sommes opposés à la suppression du régime harmonisé de responsabilité des entreprises donneuses d’ordre et nous souhaitons maintenir un devoir de vigilance sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

Nous restons engagés pour défendre le sort de ceux qui travaillent, qui sont exploités quelle que soit la latitude ou l’entreprise, des Ouighours aux ouvriers du Rana Plaza. Nous nous refusons à ce que simplification rime avec dérégulation et irresponsabilité. La délégation française du groupe S&D reste mobilisée en amont du passage en plénière du Parlement européen pour défendre un cadre législatif ambitieux, garant de la construction d’une puissance écologique et sociale européenne, indispensable à notre souveraineté et à notre compétitivité.