Sanctions contre quatre organisations et 10 personnalités européennes, attaques contre la Lituanie, coercition contre les entreprises suédoises, espionnage industriel, cyber-attaques, chantage commercial : la puissance chinoise a entamé un rapport de forces que l’UE doit désormais assumer. Il est temps de changer de stratégie à l’égard de Pékin et de sortir de la situation de dépendance dans laquelle 40 années de politiques commerciales erronées ont plongé l’Europe.

Le rapport du Parlement témoigne d’une prise de conscience tardive, mais cruciale : sur la question des droits humains, sur l’autonomie stratégique et la défense des intérêts à long terme de l’UE, sur la nécessaire réaction aux cyberattaques, le ton a enfin changé. Petit à petit, la naïveté européenne laisse place au réalisme.

Pour Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique membre de la commission en charge des affaires étrangères et de la commission commerce international, « les Européens ouvrent enfin les yeux. Il est urgent de matérialiser ces mots en actes, de défendre nos principes et nos intérêts stratégiques. Cela suppose de changer de politique commerciale, de promulguer rapidement une législation européenne contraignante sur le devoir de vigilance des entreprises, de mettre en place une politique industrielle ambitieuse permettant la relocalisation des productions stratégiques… Nous n’en sommes encore qu’au stade des bonnes intentions et nous voulons des actes maintenant.»

« La déportation des Ouïghours est un crime contre l’Humanité et l’Union européenne doit utiliser tous les outils à sa disposition, en créer de nouveaux si nécessaires, pour obliger à la fermeture des camps de concentration chinois » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.