Le Parlement européen a débattu hier, avant d’approuver définitivement aujourd’hui, une réforme de la directive dite « Blue Card ». Cette dernière, dont le nom évoque la « Green Card » américaine, vise à faciliter l’emploi de ressortissants extra-européens hautement qualifiés au sein de l’Union.

En mai 2021 déjà, le Parlement européen s’était massivement exprimé en faveur du rapport de Sylvie Guillaume, présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique, préconisant la création « de nouvelles voies pour une migration légale de travail ».

Cette révision – qui met en place des critères plus flexibles pour les demandeurs qui souhaitent bénéficier d’une Blue Card, facilite la mobilité intra-européenne ainsi que le regroupement familial – est une étape.

Pour Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste et membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) au Parlement européen, « ouvrir des voies légales de migration pour le travail, c’est reconnaitre le rôle positif de la migration pour nos sociétés qui manquent de main d’œuvre et de compétences, ainsi que de contrebalancer en nombre d’actifs le vieillissement de la population européenne ».

« L’étape suivante, c’est la réflexion sur d’autres catégories de migrants moins qualifiés, étant entendu que seules des voies de migration sures peuvent prémunir les exilés des risques mortels qu’ils encourent en traversant la Méditerranée ou le Sahara », continue l’eurodéputée socialiste.

« Des initiatives dans ce domaine qui ne se limite pas aux travailleurs hautement qualifiés, sont essentielles pour lutter contre les réseaux criminels de passeurs et favoriser l’intégration des migrants dans nos sociétés. La Commission européenne doit reprendre l’initiative pour établir des nouveaux canaux d’immigration légaux et sûrs », concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.