Strasbourg, le 20 juin 2007

Elargissement de la zone euro /

Sur la base de l’évaluation du respect des critères de convergence économique fixés par le traité de Maastricht, Malte et Chypre rejoindront la zone euro dès le 1er janvier 2008. Sur le fond, la Délégation socialiste française réagit positivement à l’entrée de ces deux pays méditerranéens. Toutefois, sur la forme, elle estime qu’une fois de plus  le Parlement européen n’a pas reçu le temps nécessaire pour étudier les dossiers des pays candidats.

Pour Pervenche Berès, Présidente de la commission économique et monétaire, cette procédure accélérée d’évaluation par le Parlement européen démontre clairement que « l’élargissement est en route sans espace de discussion pour l’approfondissement« .

Elle exige au nom de sa Délégation, mais également au nom du Parlement européen, « des délais décents de consultation« : « Le Parlement dénonce le calendrier trop serré dans lequel il a été appelé à s’exprimer et appelle le Conseil et la Commission européenne à créer à l’avenir les conditions d’une procédure plus respectueuse des prérogatives du Parlement et du bon déroulement du débat démocratique. »

« Malte et Chypre satisfont aux critères de convergence. Toutefois, il importe de garder à l’esprit que le travail ne s’achève pas avec l’adoption de la monnaie unique. L’euro offre d’énormes avantages, mais suppose également d’importantes responsabilités« , explique l’eurodéputée. Elle estime que la stabilité à long terme de la zone euro devra être évaluée en termes de capacité d’absorption de nouveaux membres et donc d’approfondissement.

La Slovaquie ambitionne de rejoindre la zone euro le 1er janvier 2009. Cela devrait toutefois être plus long pour les autres pays membres ayant rejoint l’Union en 2004 et 2007.

« La Slovaquie devrait être le dernier entrant pour ce Parlement, puis ce sera terminé jusqu’en 2012« , précise Pervenche Berès

« Les traités stipulent clairement que tous les Etats membres de l’Union européenne sont tenus d’adopter l’euro dès qu’ils le peuvent et ne bénéficient que d’une dérogation tant que ce n’est pas possible« , explique Bernard Poignant, Président de la Délégation socialiste française. « C’est un droit et un devoir. Aucune discrimination n’est permise entre anciens et nouveaux membres Etats. Le respect des critères de convergence fait foi, et pourtant le Royaume-Uni et le Danemark bénéficient d’une dérogation. »