Aujourd’hui le Parlement a voté une nouvelle fois en faveur d’une résolution sur l’Adhésion de l’Union européenne à la convention d’Istanbul et autres mesures de lutte contre la violence à caractère sexiste.

Depuis plus de trois ans, les négociations d’adhésion de l’Union européenne à cette convention sont bloquées par un groupe restreint de pays ; et ce pour des raisons idéologiques. Seul instrument juridique européen permettant de prévenir et combattre les violences à l’encontre des femmes, la Convention d’Istanbul ne peut être pleinement effective si elle n’est pas ratifiée par l’Union européenne.

« Alors que l’Union devrait faire figure de modèle en la matière, des États bloquent tout progrès en la matière. L’arrivée d’une nouvelle Commission doit être l’occasion de relancer les négociations autour de la Convention d’Istanbul », déclare Sylvie Guillaume, membre de la commission LIBE et présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique.

En France, le débat est devenu très visible sans toutefois que le gouvernement prenne la mesure de l’enjeu. Les propositions d’Édouard Philippe ne sont en effet pas à la hauteur.

La nouvelle Commission doit saisir l’opportunité de mettre en œuvre une stratégie européenne pour prévenir et combattre toutes les formes de violences à l’égard des femmes. Il y a urgence.

Que ce soit au niveau européen ou français, la lutte contre les violences faites aux femmes doit s’accompagner de mesures budgétaires suffisantes. À ce stade ce n’est pas le cas en France. Cette inadéquation entre les mesures annoncées et les moyens mis en œuvre risque d’avoir de lourdes conséquences pour les victimes.