Monsieur le Président, chers collègues, depuis que je suis député, nous avons voté des résolutions sur des sujets très divers, sur des pays aussi lointains que l’Indonésie, mais nous n’avons pas eu un mot sur la formidable révolution qui a lieu juste de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie. Nous n’avons pas eu un mot de soutien à ces millions d’Algériennes et d’Algériens qui défilent dans les rues d’Alger et des autres villes algériennes depuis neuf mois pour la démocratie, la justice et la dignité. Nous n’avons pas eu un mot sur les arrestations, les pressions et les violences qui s’abattent sur eux, pas un mot non plus sur les cas de torture désormais avérés.

 

Ce silence complice, savamment entretenu par des lobbies puissants, ne peut plus durer. La résolution de solidarité que nous allons voter aujourd’hui n’est pas une ingérence, c’est la fin d’une immense injustice. Il est temps, chers collègues, de montrer que nous sommes aux côtés du peuple algérien. Alors, comme on dit chez moi: one, two, three, viva l’Algérie!