Le Parlement européen adoptera aujourd’hui de façon définitive une nouvelle législation visant à encadrer l’intelligence artificielle (IA).

« C’est un vote historique : l’Union européenne est la première au monde à légiférer de façon approfondie sur l’IA. L’accord scellé incarne un équilibre entre la prise en compte de l’innovation et du progrès technologique et notre détermination à protéger les droits fondamentaux des européens » explique Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste en charge de ce dossier.

« Avec ce vote, l’Union européenne décide de l’interdiction absolue de toute application d’IA menaçant directement nos droits les plus précieux. Ainsi, des domaines cruciaux de notre vie collective comme l’éducation, la santé, la police, la gestion des frontières ou encore nos processus électoraux ne pourront être confiés qu’à des systèmes d’IA jugés dignes de cette responsabilité, soumis à un cadre réglementaire particulièrement rigoureux » détaille l’eurodéputée.

« Une fois encore quelques intérêts nationaux ont voulu percuter le cours de la mise en forme de la législation – comme par exemple la surveillance biométrique ou les questions de sécurité nationale pour ce qui concerne le gouvernement français – ; l’équilibre final reste acceptable surtout si l’on mesure l’ampleur des sujets traités ».

« Face aux manipulations, à la désinformation et aux deepfakes, nous imposons la clarté : chaque création artificielle, chaque imitation numérique devra porter la marque de son origine, garantissant ainsi à chacun le droit à une vérité non altérée. Ce vote incarne une Europe fidèle à elle-même, prête à construire le futur sans jamais renier ses principes » ajoute l’eurodéputée.

« Ce texte n’est pas une fin en soi ; sa transposition et son implémentation devront, dans le mandat à venir et dans un domaine qui évolue très vite, être scrutées très sérieusement » conclut Sylvie Guillaume.