« Levons-nous, car, sans démagogie aucune, l’heure est grave. Il suffit de compter toutes les résolutions contre l’homophobie que nous avons votées, sans grand résultat puisque la situation ne fait qu’empirer », a déclaré la députée socialiste française Martine Roure en session plénière du Parlement européen à Strasbourg avant que les députés ne passent aux votes sur une résolution contre l’homophobie et le racisme en Europe. Et d’appeler les eurodéputés de 25 nations européennes à enfin « passer aux actes ».

 

« Il faut que les états se mobilisent contre la haine qui renaît sur leur sol. Il faut que l’Union prenne conscience de la gravité de la situation et fasse de cette lutte une priorité« , a souligné avec force la porte-parole des socialistes au sein de la commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, en appelant les Etats membres à se mettre d’accord sur une Décision-cadre sur le racisme et la xénophobie au plus vite.

 

« Nous ne pourrons pas dire dans quelque temps que nous ne savions pas« , continue la députée socialiste. Nous ne tolérons plus les exactions homophobes et xénophobes, les discours haineux et les appels à la violence. Ces propos monstrueux sont contraires à nos valeurs, à l’opposé des fondations sur lesquelles nous avons construit notre Europe.

 

« Il faut mettre un terme définitif aux crimes racistes, xénophobes, homophobes qu’ils soient contre un homme ou une femme parce qu’ils étaient noirs. Contre un jeune homme parce qu’il était juif, contre un autre jeune homme par qu’il était magrébin, contre une femme parce qu’elle était transsexuelle« , termine Martine Roure.

 

Enfin, la Délégation socialiste française exige aussi une position ferme contre les appels à la haine professés par les dirigeants polonais contre les homosexuels.

Strasbourg, le 15 juin 2006