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Strasbourg, le 10 mai 2007

Face aux restructurations qui secouent l’industrie européenne, le Parlement européen a lancé aujourd’hui un appel au renforcement du dialogue social et à la mise en œuvre d’une politique industrielle plus cohérente.

Dans une résolution adoptée aujourd’hui à une très large majorité, les députés demandent à la Commission européenne « de présenter un calendrier de révision de la législation européenne relative à la consultation et à l’information des travailleurs » et notamment de la directive sur les comités d’entreprise européens.

« Les crises que traversent aujourd’hui Airbus, hier Alcatel et Volkswagen et Peugeot demain sont des exemples cuisants des carences de la législation communautaire en matière d’information et de consultation dans les groupes de taille européenne. La directive sur les Comités d’Entreprise européens a vieilli et est devenue inadaptée. Pour Airbus, les syndicalistes que nous avons reçus au Parlement ont témoigné de l’absence de consultation préalable et de dialogue en temps utile sur le plan de restructuration Power 8 », rappellent Harlem Désir, vice président du groupe socialiste, et Kader Arif, un élu de la région de Toulouse, berceau de l’avionneur européen.

« La balle est désormais dans le camp de la Commission européenne qui dispose désormais d’un mandat clair du Parlement européen. Nous espérons qu’elle agira dans les meilleurs délais et dans l’intérêt des millions de salariés concernés par ces législations », souligne Stephen Hughes, porte du groupe socialiste pour les questions sociales.

« Il est grand temps de mettre fin aux incohérences et contradictions entre les différents textes européens qui touchent à l’information et à la consultation des travailleurs, ce qui ouvre la porte aux abus », ajoute l’eurodéputé travailliste.

La résolution parlementaire adoptée à l’initiative des députés socialistes du Parlement européen rappelle en outre à la Commission la nécessité de mener une politique industrielle cohérente « en tenant dûment compte de son impact social et environnemental ». Le texte souligne le « rôle essentiel » des partenaires sociaux dans le développement d’une telle politique.