Le Parlement européen, après avoir voté les rapports Gal et Kosane Kovacs pour la création d’une Agence des Droits fondamentaux, a reporté son vote sur la résolution finale afin de donner un signal clair au Conseil.
Le Conseil souhaite revenir sur le compromis trouvé avec le Parlement européen. Plusieurs Etats membres refusent que la nouvelle Agence soit compétente pour le troisième pilier qui comprend l’activité policière ou la lutte contre le terrorisme.
« Ces dernières années, nous avons vu la montée en Europe des extrémismes et des propos haineux. Nous devons être vigilants sur les droits de chacun, nous devons être vigilants sur les attaques racistes et xénophobes. La paix sociale est en danger si nous ne sommes pas capables d’instaurer le respect et l’acceptation des différences« , a expliqué Martine Roure, porte-parole du PSE pour la justice et les affaires intérieures, lors du débat en séance plénière.
Elle souhaite ainsi que l’Agence assure le respect de la législation européenne pour la lutte contre les discriminations et les principes de la Charte des Droits fondamentaux. Elle doit garantir que toutes les législations nationales sont conformes avec les principes européens. L’Agence pourra soulever les problèmes et conseiller sur les meilleurs moyens de mettre en œuvre la législation européenne.
« Si cette Agence ne devait pas avoir de compétence pour le troisième pilier, elle aurait peu de valeur ajoutée. En effet, les activités policières et judiciaires sont au centre de la protection des droits fondamentaux. Il faut par conséquent que l’Agence puisse être compétente en ce domaine. C’est une priorité pour l’ensemble de ce Parlement« , a prévenu Martine Roure.
Bruxelles, le 13 octobre 2006