Strasbourg, le 14 décembre 2005

 

Perspectives financières /

 

 

Catherine Guy-Quint, coordinatrice socialiste de la commission temporaire sur les perspectives financières de l’Union, considère que les dernières propositions de Tony Blair pour le budget  2007-2013 sont « un nouveau camouflet à l’adresse de ceux qui croient encore en l’avenir de l’Union ».

 

Prié de revoir sa copie jugée « inacceptable » mercredi dernier par le Parlement européen unanime et par la Commission européenne, M. Blair n’a vraisemblablement pas compris la leçon. Le projet qu’il propose aujourd’hui arrive péniblement à 849 milliards d’euros, soit… 2.5 milliards de plus que sa proposition initiale !

 

Trop préoccupé à diviser pour mieux régner sur le siège du rabais britannique, le premier ministre distribue les maigres compensations aux nouveaux et aux anciens Etats membres dans le but de leur faire accepter l’inacceptable. C’est « une mauvaise approche intergouvernementale au profit d’un projet déstructuré, qui met les territoires en compétition et est contraire à l’idée de la solidarité européenne« , selon Catherine Guy-Quint. « Les quelques concessions octroyées aux intérêts particuliers des Etats membres ne constituent en rien une réponse satisfaisante aux défis que devra affronter l’Union élargie« .

 

Le Conseil européen devra maintenant statuer sur ce projet a minima pour l’Union européenne. Dans l’éventualité d’un accord, le Parlement est déterminé à jouer son rôle jusqu’au bout, jusqu’au rejet. « Les traités nous permettent différentes combinaisons pour rejeter un accord insatisfaisant. Il sera toujours temps ensuite de faire pression sur la Présidence autrichienne afin de faire respecter nos priorités. Le Conseil doit comprendre qu’on ne peut financer l’effort de recherche, l’innovation, les réseaux transeuropéens ou la politique étrangère avec un budget si limité.«