Avec le Coronavirus, les États membres ont fermé leurs frontières de manière totalement désorganisée. Cette mesure de dernier recours, qui peut être décidée selon des règles précises, aurait pu être évitée si l’Union avait été préparée et avait disposé des équipements sanitaires idoines. Cumulée à d’autres actions unilatérales des États membres – jusqu’au vol de masques ! –, ces fermetures ont porté un coup à la libre circulation et d’une certaine manière à l’ambition de la solidarité.

« Nous plaidons pour un rétablissement coordonné et rapide de la liberté de circulation, c’est-à-dire pour la levée des contrôles aux frontières intérieures, avec un objectif clair : éviter les actions désordonnées comme celles du début de la crise ainsi que les discriminations dans la réouverture des frontières  ou encore les arrangements bilatéraux », insistent dans la perspective d’un débat en plénière les eurodéputés Sylvie Guillaume et Raphaël Glucksmann, membres de la commission en charge des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement européen.

Malheureusement, la Commission ne semble pas en mesure aujourd’hui de garantir un retour uniforme à la libre circulation, nécessaire non seulement à l’économie mais aussi aux citoyens européens.

« En effet, au-delà de l’argument de l’économie, Schengen est d’abord vital pour les citoyens : plus de 14 millions d’Européens vivent aujourd’hui dans un État membre autre que le leur, ayant ainsi bien souvent de la famille dans différents États membres. Coupés des leurs pendant plusieurs mois, ils souhaitent à présent se réunir, tout simplement », concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.