Le COVID-19 a été une occasion supplémentaire pour des puissances étrangères de mener des campagnes de désinformation à destination des citoyens européens. La Russie et la Chine notamment exploitent ainsi, à chaque fois que cela est possible, les peurs et les craintes des citoyens, avec pour objectif clair d’affaiblir l’Union européenne et déstabiliser nos démocraties.

Alors que le Parlement européen a décidé, à l’initiative du groupe des Socialistes et Démocrates, de mettre en place une commission spéciale sur les ingérences étrangères dans les processus démocratiques de l’Union européenne, le débat organisé aujourd’hui au Parlement européen a permis d’aborder le plan d’action pour la démocratie européenne présenté récemment par la Commission européenne qui vise à lutter contre les fausses informations en ligne liées à la crise du coronavirus.
Ce débat a aussi été l’occasion de discuter des modifications à venir sur la législation concernant les services numériques. La nouvelle législation en la matière devra tenir compte des questions de désinformation mais aussi de responsabilités des différents acteurs.

Pour les eurodéputés Sylvie Guillaume et Raphaël Glucksmann, membres de la commission en charge des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, « il est hors de question de passer le reste de la législature à nous lamenter que Vladimir Poutine ou d’autres manipulent notre système électoral et notre débat public. À force de conviction, nous avons obtenu la création d’une commission spéciale chargée d’enquêter sur ces ingérences et d’établir les moyens efficaces qui permettent de les combattre. Notre responsabilité historique est de défendre nos démocraties ».