Estelle Grelier (S&D). – Décidé sous présidence française, le démantèlement des quotas risquait de laisser les producteurs de lait sans garde-fou en cas de perturbation du marché. Nous accueillons donc la proposition du paquet « lait » comme un premier pas favorable. Il était en effet nécessaire de renforcer le pouvoir de négociation des producteurs face à l’industrie privée de transformation, en favorisant leur regroupement et la contractualisation, laquelle ne concernera que la moitié de la production.

 

Les collègues socialistes, Stéphane Le Foll en particulier, ont permis d’améliorer la proposition en assurant l’avenir de la production laitière dans les zones fragiles où sont fabriqués des fromages sous appellation.

 

Néanmoins, beaucoup reste à faire. Le rééquilibrage en faveur de l’élevage notamment et d’autres outils de marché seront indispensables pour éviter toute nouvelle crise du lait. La réforme de la PAC doit être l’occasion de compléter ce dispositif, pour garantir les revenus des agriculteurs et leur redonner la place prépondérante qui devrait être la leur dans le processus d’approvisionnement et dans la sécurité alimentaire de l’Europe.