Pervenche Berès (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, il ne faut tout de même pas oublier que cette proposition vient en contrepoint de l’adoption d’une règle dite « d’or ». C’est bien parce que ce nouveau traité ne comporte aucune disposition favorable à la croissance et à l’emploi que, de l’autre côté, vous avez cette déclaration que vous êtes, aujourd’hui, chargé de mettre en œuvre. Lorsque vous cherchez de bonnes idées pour favoriser l’emploi des jeunes, je vous invite à vous pencher sur les travaux de ce Parlement car, effectivement, nous avons rédigé un rapport sur l’emploi des jeunes dans lequel, je pense, vous trouveriez de bonnes propositions.

 

S’agissant de l’utilisation des Fonds structurels, nous sommes tout de même frappés par les contradictions qui animent le collège. D’un côté, lorsqu’il faut compenser la règle d’or, on veut mobiliser les Fonds structurels mais, par ailleurs, on veut s’en servir pour sanctionner les États membres. Il y a un moment où il va falloir choisir où est votre cohérence. Comment acceptez-vous de faire fonctionner l’Union européenne sur deux pieds?

 

Puis, au moment où nous engageons la discussion sur les perspectives financières, fondamentalement, le mouvement engagé par le président Barroso nous interpelle. Le budget de l’Union européenne n’a-t-il pas besoin de pouvoir disposer de ressources mobilisables en fonction de la conjoncture pour mener des mesures contracycliques? Dans ce cas-là, les propositions que vous avez faites pour le futur schéma des Fonds structurels sont-elles adaptées à la situation de crise que connaît l’Union européenne?