Sylvie Guillaume (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, la solidarité et la confiance mutuelle incarnées par l’acquis Schengen ont sérieusement été mises à mal ces dernières années. La liberté de circulation a encore été récemment mise en cause par plusieurs États membres qui, pourtant, ne savent toujours pas apporter les preuves qui justifient leurs accusations de fraude aux prestations sociales.
Face à des réflexes purement nationalistes, nous avons pu enfin aboutir à un compromis qui renforce l’approche communautaire et préserve cet acquis fondamental de la construction européenne. Certes, sur ce sujet aussi, nous aurions souhaité aller plus loin encore et surtout préserver les prérogatives du Parlement européen dans une matière qui touche directement les droits des citoyens, c’est-à-dire ceux qu’il représente.
L’enjeu, désormais, est de mettre fin à cette méfiance mutuelle qui habite les esprits afin de retrouver la confiance mutuelle initiale qui présidait au tout début de l’espace Schengen. Il nous faut également un espace où on arrête de croire que tous les problèmes sont de la faute de l’État membre voisin, forcément incompétent d’ailleurs, et un espace où les questions de migration irrégulière peuvent être mieux gérées au niveau européen et non plus au regard des agendas politiques nationaux.