Pervenche Berès, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, je veux manifester mon étonnement car, au Conseil européen – et donc au plus haut niveau, il y a eu un accord en faveur du maintien de ce fonds d’aide aux plus démunis –, avec un consensus sur une enveloppe de 2,5 milliards d’euros. Au sein de la commission de l’emploi et des affaires sociales, nous avons voulu donner le signal que cette enveloppe doit être augmentée à 3,5 milliards. Quelle que soit la façon dont nous regarderons les choses, il y a un objectif chiffré et celui-ci ne pourra pas être atteint si ce fonds n’est pas obligatoire. Ceux qui, dans cette Assemblée, plaident en faveur d’un fonds à 3,5 milliards d’euros et ne veulent pas en faire un fonds obligatoire se racontent des histoires.

Je pense qu’après le vote, très favorable, au sein de la commission de l’emploi et des affaires sociales, sur le rapport de notre collègue, Mme Costello, nous devons, ici, confirmer un mandat de négociation sur la base de 3,5 milliards d’euros pour un fonds obligatoire qui permette non seulement l’inclusion sociale mais aussi ce qui reste l’essence de ce fonds, à savoir l’aide alimentaire et, là où ils existent, l’utilisation des surplus agricoles. C’est un message politique essentiel. Le Conseil européen, jour après jour découvre que la question de la solidarité et la question des plus démunis redeviennent une priorité politique.

C’est aussi à travers les signaux que nous donnerons au travers de notre vote sur le rapport de Mme Costello que nous serons en cohérence avec cette prise de conscience politique de la gravité de la crise et de son impact pour nos concitoyens.