Sylvie Guillaume (S&D). – Monsieur le Président, je tiens à remercier Andrew Duff de ce travail réalisé et à dire que les enjeux qui sont abordés dans ce rapport sont extrêmement nombreux. Parmi eux, la lutte contre l’abstention record pour ces élections européennes – cette abstention qui marque le désintérêt des citoyens envers les enjeux européens, du fait que ceux-ci ont le sentiment que les décisions européennes leur échappent. Évidemment, ce sentiment est renforcé, en temps de crise économique, quand ils connaissent une situation sociale difficile. Donc, il s’agit du défi de renouveler cette démocratie et de mieux associer les citoyens.

Le rapport de M. Duff formule des recommandations pour répondre à ces défis. J’en relève certaines: il est question, par exemple, d’une meilleure information des citoyens dans la campagne, de campagnes d’appel au vote dans les États membres – j’y ajouterais volontiers la question de l’inscription sur les listes électorales, qui est parfois un peu négligée –, les questions de l’européanisation des campagnes électorales nationales, avec la mention de la filiation européenne des partis politiques, la promotion de candidats citoyens européens dans les États membres dont ils ne sont pas les ressortissants et, dans un autre ordre d’idée, une meilleure anticipation de la désignation du président de la Commission. Tout cela va évidemment dans le bon sens, selon moi.

Je conclurai par deux commentaires: d’abord, je regrette qu’il ne s’agisse, pour l’instant, que de recommandations, mais nous verrons bien la suite; et puis je crois, en outre, que la clé, c’est véritablement le débat politique, et une vraie campagne active sur le terrain, qui alimentera un retour de la confiance chez nos concitoyens.