Sylvie Guillaume (S&D). – Madame la Commissaire, chers collègues, je tiens à mon tour à féliciter chaleureusement le rapporteur pour son travail et sa ténacité qui ont permis d’aboutir à l’adoption de cette directive.

Ce résultat ne fut pas acquis sans peine; il aura fallu presque quatre ans, huit présidences, comme vous le disiez, pour parvenir à un accord. L’absence de volonté politique au Conseil pour faire avancer les droits de ces travailleurs précaires a rendu les choses plus difficiles, alors qu’il était indispensable de prévenir les agissements insupportables de certains exploitants négligents.

Ce texte est donc essentiel pour mettre fin à de véritables abus qui se répètent pour des travailleurs saisonniers qui, désormais, n’auront plus à se soumettre à des conditions qui confinaient parfois, il faut le dire, à l’esclavagisme.

La directive est également déterminante pour que l’Union européenne réglemente cette forme de travail très utile dans certains domaines du tourisme ou encore de l’agriculture. Pour illustrer les effets positifs escomptés de ces dispositions inédites, je cite deux garanties, parmi d’autres, des conditions de travail bien plus dignes: l’obligation d’un contrat de travail ou d’une offre d’emploi ferme, qui précise la rémunération et le temps de travail comme condition à la délivrance d’une autorisation de séjour, ainsi que la mise à disposition d’un logement approprié et, en cas d’hébergement organisé par l’employeur, un loyer qui ne soit pas excessif ou automatiquement déduit du salaire du travailleur; deux choses particulièrement importantes.