Sylvie Guillaume (S&D). Madame la Présidente, nous sommes à la fin des interventions, aussi je vais me concentrer sur deux points sous forme de questions. La première est la suivante: le chaos humanitaire qui se joue en Méditerranée est la suite logique des insuffisances, voire de l’inexistence d’une politique commune d’émigration au sein de l’Union européenne. Et vouloir se borner à empêcher les flux de migrants vers l’Europe est une illusion, dont le résultat aujourd’hui est que les pays tiers et les États membres au Sud de l’Europe sont amenés à en supporter seuls la conséquence. Et la réponse italienne sous forme d’expulsion collective n’est pas acceptable, pas plus que la position française de fermeture des frontières, qui ne résout rien et ne fait qu’éluder les vrais enjeux.

 

Ma première question est la suivante: pouvons-nous nous attendre à un sursaut et à l’élaboration d’une politique européenne équilibrée d’émigration?

 

Ma deuxième question concerne la solidarité européenne aussi, que je considère comme n’étant pas un slogan, mais comme étant devenue une urgente et absolue nécessité. À mon tour, j’insiste pour que le Conseil réagisse de toute urgence et enclenche le mécanisme de solidarité prévu par la directive sur la protection temporaire en cas d’afflux massif, mais également que les États membres répondent à l’appel de l’UNHCR en faveur de la mise en application du mécanisme de réinstallation d’urgence.

 

Donc, ma deuxième question est la suivante: pouvons-nous nous attendre à des actes concrets lors du Conseil JAI des 11 et 12 avril prochains?