Sylvie Guillaume (S&D). – Monsieur le Président, hormis quelques déclarations refusant en bloc toute discussion de fond sur le dossier du congé de maternité, le Conseil est resté muet pendant presque un an. Ce silence assourdissant devait être dénoncé: c’est le cas aujourd’hui. Le Parlement l’a dit et redit: il est prêt à discuter. Si un congé maternité de vingt semaines est toujours un objectif pour nous, il est toujours possible de discuter et de trouver des compromis.

 

Ne soyons pas naïfs sur la question du coût, puisque cette question a été largement évoquée. Les gouvernements indiquent qu’en période de crise, le coût de cette mesure serait insupportable. Ne soyons pas naïfs, disais-je, parce que cette mesure existe déjà pour de nombreuses femmes, notamment en France. Elles complètent déjà leur congé maternité par un congé de maladie ou des congés payés. Mais ce qui est encore plus insupportable, je crois, c’est que les gouvernements continuent de mépriser le Parlement: c’est inacceptable sur un dossier aussi crucial pour la vie quotidienne de nos concitoyens.

 

Nous sommes dans un monde où un trader peut presque déclencher une crise économique en appuyant sur un bouton et nous, pendant ce temps-là, nous devons encore attendre. À présent, ce que nous voulons, c’est que le Conseil daigne enfin prendre officiellement position sur ce sujet.