Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Président de la Commission, vous avez dit que vous étiez finalement favorable à la mutualisation de la dette. Vous nous direz quelles sont les étapes que vous avez engagées en ce sens et surtout, si vous pensez que cette mutualisation est utile, nécessaire, que n’avez-vous réagi à la nouvelle proposition élaborée par Eurex qui, en réalité, détruit le marché intérieur des capitaux au sein de l’Union européenne, permet la spéculation contre un État membre et fait reculer un peu plus la perspective d’une mutualisation de la dette.

 

Par ailleurs, Monsieur le Président de la Commission, j’aimerais savoir si vous avez été informé par les autorités françaises sortantes des conditions d’examen du plan national de réforme et du programme de stabilité et de convergence cette année, pour la France, compte tenu du calendrier électoral de ce pays.

 

Enfin, s’agissant des décisions prises par votre collège ce matin en ce qui concerne le paquet dit « emploi », je m’interroge sur les conséquences que votre voisin, M. Rehn, va en tirer s’agissant des politiques d’austérité qui sont promues dans son portefeuille. J’entends la réponse qui est de dire « d’abord l’austérité, ensuite l’emploi ». Permettez-nous de croire que ce n’est pas la solution et que ce que nous observons aujourd’hui en Grèce ou en Espagne nous indique qu’une autre voie doit être possible, celle qui repose sur un pacte de croissance, de responsabilité et de gouvernance.

 

Alors, Monsieur le Président de la Commission, pouvez-vous nous assurer qu’entre vos deux piliers, votre pilier emploi et votre pilier économique, vous fassiez une synthèse qui soit au service des citoyens européens et de la création d’emplois?