Catherine Trautmann (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, notre collègue qui vient de s’exprimer a raison. Nous avons besoin de réseaux, nous avons besoin d’un modèle de développement économique qui, secteur par secteur, nous redonne de l’avenir.

 

Prenons le cas de l’emploi des jeunes. Il n’y a pas de possibilité de croire dans le futur et de faire confiance aux politiques quand le chômage des jeunes dépasse 15 %, 20 % et que les jeunes n’ont même pas le droit à un premier emploi.

 

J’ai été déçue par ce que nous a présenté M. Barroso. J’aurais voulu des réponses concrètes, par exemple, un accès prioritaire aux marchés publics des entreprises qui permettent aux jeunes d’accéder à un premier emploi. J’aurais aussi souhaité que la Commission présente une stratégie de développement différenciée. Oui, nous avons des régions en Europe qui vivent plus mal que les autres. Oui, nous avons des poches de pauvreté et, en regard de cela, nous avons appris qu’un chef d’État remettait en question la durabilité du financement du programme d’aide alimentaire aux plus démunis.

 

S’il n’y a pas d’avenir pour les jeunes, s’il n’y a pas de solutions pour les plus démunis, s’il n’y a pas de stratégie de développement, vous avez assez de moyens pour faire des études d’impact social, secteur par secteur, pour déterminer là où il peut y avoir des créations d’emplois dans les entreprises, dans l’industrie, dans les services. Il ne suffit pas de dire ou de prétendre que l’on pourrait assurer la sécurité de l’emploi, il faut assurer aux jeunes et aux chômeurs un parcours d’emplois qualifiés qui leur permette de trouver une solution car sans emploi, il n’y a pas de dignité sociale. Où en est la Commission sur la directive « détachement des travailleurs », Monsieur le Commissaire? Nous attendons depuis longtemps que la disparité aussi entre nos pays concernant les ressources humaines et les salariés soit levée.

 

Je veux et je souhaite de votre part des réponses concrètes et je conclus en disant que je regrette que M. Barroso n’ait consacré qu’une heure au programme d’une année qui doit nous assurer une reprise durable et un règlement définitif de la dette souveraine de nos États membres.