Le Parlement européen a débattu avec la Commissaire européenne à l’action climatique, Connie HEDEGAARD, de la résolution du Parlement européen (PE) sur la conférence de Durban (COP 17) qui aura lieu du 28 novembre au 2 décembre 2011. A cette occasion, Gilles PARGNEAUX, eurodéputé socialiste membre de la commission Environnement du PE, a souligné lors de son intervention la nécessité de  concrétiser lors de la COP 17 les engagements pris lors des précédentes négociations et a demandé à la Commissaire européenne quelle gouvernance elle souhaitait développer pour mettre en œuvre le Fonds climatique vert.

 

Selon Gilles PARGNEAUX, « lors de la récente réunion du G20 à Cannes, les chefs d’Etats ont réitéré la nécessité de financer les engagements en matière de lutte contre le changement climatique, tels qu’ils ont été esquissés lors des différents sommets sur le climat de Copenhague et de Cancun. A Copenhague, en 2009, les Etats développés se sont engagés, notamment dans le cadre du programme Fast Start à soutenir la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement par une mobilisation de 30 milliards de dollars  pour la période 2010-2012 en vue de favoriser le transfert de technologies ainsi que le développement des capacités. A Cancun, en 2010, les pays industrialisés avaient également accepté de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour créer un Fonds climatique vert ».

 

L’eurodéputé poursuit: « Dans ce contexte, les négociations à Durban seront cruciales pour concrétiser ces différents engagements en termes de financements de la politique climatique. La Commission européenne doit ainsi adopter une stratégie de négociation pour faire respecter les différents engagements financiers pris à Copenhague et Cancun en vue d’aider les pays en développement dans la lutte contre le changement climatique. L’Accord de Copenhague stipulait que les fonds devaient être ‘nouveaux et additionnels’. Il est nécessaire que la Commission européenne s’assure que les fonds engagés ne proviennent pas du ‘recyclage’ d’aides au développement déjà existantes, et qu’elle définisse une gouvernance pour la gestion du Fonds vert ».

 

Gilles PARGNEAUX conclut: « J’espère que l’Union Européenne sera à la hauteur des enjeux lors de la prochaine conférence sur le climat. La résolution que nous avons adoptée constitue une feuille de route pour permettre de faire avancer les prochaines négociations climatiques. Le fait que les Etats-Unis, au côté de l’Arabie Saoudite, refusent de s’engager sur le Fonds vert, comme me l’a indiqué Connie HEDEGAARD, semble cependant de mauvais augure. Les Etats-Unis, qui contestent également le bien fondé du Système Européen de Quotas d’Emissions (SEQE) pour les compagnies aériennes, attestent que les USA constituent un acteur récalcitrant qui nous empêche d’avancer sur les dossiers climatiques ».