Catherine Trautmann (S&D).

Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, le nucléaire est une énergie non carbonée, mais aussi une énergie transitoire reposant sur des ressources épuisables. C’est aussi une énergie potentiellement dangereuse. La priorité, après Fukushima, c’est évidemment de nous prononcer sur la sûreté de nos centrales. Ces stress tests doivent être menés de la façon la plus coordonnée possible à l’échelle de l’Union, voire au-delà dans notre voisinage proche, par des entités indépendantes travaillant selon les normes les plus exigeantes et dans la plus grande transparence.

 

Ensuite, la lutte contre le réchauffement climatique suppose d’avoir une politique cohérente et ambitieuse. Si le nucléaire nous permet de rejeter moins de CO2 dans l’atmosphère pour produire l’électricité nécessaire, nous ne devons pas en être dépendants. Dans les pays, comme la France, qui produisent du nucléaire, sa réduction dans le mix est un préalable à toute décision de plus grande portée. C’est un processus qui implique que nous redoublions d’efforts sur les économies d’énergie, sur l’accroissement des renouvelables, qui pourront à moyen et à long terme couvrir la quasi totalité de notre consommation. Il est question de sécurité des centrales, il doit être aussi question de sécurité d’approvisionnement dans toute l’Union européenne pour qu’aucun des pays ne soit placé en difficulté pour son économie.

 

Enfin, une véritable solidarité suppose de créer une Communauté de l’énergie.