Le Parlement européen a voté aujourd’hui la création de l’initiative citoyenne, cette pétition qui permettra à un million de citoyens d’obliger la Commission européenne à se prononcer sur un sujet et à produire une proposition législative.

« C’est l’une des nouveautés les plus intéressantes du traité de Lisbonne, analyse Sylvie Guillaume, membre suppléante de la Commission des affaires constitutionnelles. C’est l’émergence d’un nouveau pouvoir législatif dans les institutions européennes, au mains des citoyens.

Ce projet déclenche un enthousiasme et un grand interêt de la part des citoyens. C’est pour cela qu’il est assez regrettable d’entendre aujourd’hui des voix s’élever  sur les risques que comporteraient l’initiative citoyenne. Le compromis trouvé avec le Conseil est tout à fait équilibré, et les modalités de recevabilité du projet font que les intiatives abusives ne pourront pas voir le jour. Nous ne devons pas avoir peur des débats que susciteront les citoyens en s’appropriant cet outil. »

«  La création de l’initiative citoyenne est une grande avancée démocratique, dont nous encourageons l’opinion européenne à se saisir pour mobiliser sur des sujets majeurs. Un tel outil pourra efficacement traduire la soif de justice sociale des Européens, par exemple via la proposition d’une taxation des transactions financières, afin que les citoyens ne soient pas seuls à payer les pots cassés de la crise », conclut Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française.