Les eurodéputés du Sud Est, Vincent Peillon et Sylvie Guillaume, tiennent au nom de la délégation socialiste française à apporter les rectificatifs suivants suite au communiqué mensonger et politicien publié ce jour – assurément sur commande de Sarkozy et de Fillon – par les eurodéputés UMP du Sud-Est (Mmes Grossetête et Vlasto, MM. Abad, Dantin et Franco) concernant le vote du Parlement européen sur le projet ITER.
« Les socialistes ne veulent en rien « enterrer » le projet ITER, contrairement à ce qu’affirme l’UMP, déclarent ainsi Vincent Peillon et Sylvie Guillaume. Nous y sommes au contraire favorables, et partageons en tous points les options défendues par le Conseil régional de PACA. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons fait barrage à ceux qui, comme les Verts, voulaient supprimer les crédits alloués à ce projet pour 2011. »
« La décision de reporter le vote des crédits ne relève en rien d’une volonté de couper les vivres à ITER et ne menace aucunement le programme. Et il est absolument faux de dire que cette décision prive ITER de 600 millions d’euros, rajoutent-ils. Si la droite avait réellement voulu financer ITER, le Conseil et les parlementaires de droite auraient dès le début présenté un budget décent, et nous ne devrions pas aujourd’hui racler les fonds de tiroir. »
« Au contraire, ce report s’inscrit dans le cadre d’une négociation budgétaire plus large, entre le Parlement européen qui veut augmenter les capacités de l’Europe à financer l’innovation et la recherche, et plus largement la stratégie Europe 2020, sans attendre 2014, et les Etats qui refusent de donner à l’Europe les moyens de ses ambitions, précise Estelle Grelier. C’est d’ailleurs pour cela que tous les groupes politiques du Parlement européen ont jugé bon de voter le report pour faire pression sur le Conseil, à l’exception du Parti Populaire Européen (auquel appartient l’UMP) qui a plié face aux Etats et à Sarkozy. »
.
« Il est assez surprenant de voir l’UMP se poser en garant de « l’approche communautaire » et en défenseur d’une Europe « tournée vers l’innovation », sourit Catherine Trautmann, présidente de la Délégation Socialiste Française au Parlement européen. Notre point de vue est qu’il faut soutenir ITER, mais pas au détriment des autres programmes de recherche et d’innovation. Or, la stratégie de M. Lamassoure, membre de l’UMP et président de la commission des budgets du Parlement, nous a menés dans un mur, avec au final un budget européen faible conforme à la contrainte des Etats. Nous soutenons ITER à 100 %, mais nous refusons la politique du fait accompli du Conseil, qui refuse de donner au budget européen les marges de manœuvre nécessaires pour financer l’ensemble des priorités européennes.